
Sous les auspices d’Eugène Godard, Henri Giffard s’intéresse à la navigation aérienne et effectue plusieurs ascensions à l’hippodrome de l’Étoile de Paris. En août 1851, il dépose une demande de brevet : Application de la vapeur à la navigation aérienne, dans lequel il décrit son moteur à vapeur et les caractéristiques de son aérostat.
Terminé par deux pointes et pour un diamètre maximal de 12 mètres au milieu avec une longueur de 44 mètres, son aérostat contient environ 2 500 m3 de gaz d’éclairage. Il est enveloppé d’un filet réuni à une série de cordes, fixées à une traverse horizontale en bois de 20 mètres de longueur, portant à son extrémité une voile triangulaire faisant office de gouvernail. En dessous, à 6 mètres de la traverse est fixée la chaudière à vapeur, à foyer renversé, à laquelle est reliée une hélice à trois pales de 3,40 m de diamètre, qui tourne à 110 tours par minute. Le combustible employé est du coke de bonne qualité.
Henri Giffard a parcouru 28 kilomètres à la vitesse moyenne de 6 km/h9.
Les ballons Giffard deviennent célèbres auprès du grand public lors des expositions universelles où ils permettent l’ascension captive de 40 personnes à la fois en 1878.